Avant même la naissance d’un enfant, nous ne nous comportons pas de la même manière s’il est une fille ou un garçon. Le paramètre du sexe va, comme nul autre conditionner la façon dont nous allons interagir avec l’enfant, lui parler et même le porter. Prendre conscience de ses réflexes genrés permet à l’EDE d’en sortir et d’offrir une éducation égalitaire. Pour citer quelques exemples de la littérature, les filles sont plus sollicitées pour ranger, moins valorisées lors d’une réussite,
mais plus complimentées sur leur physique. Leurs pleurs sont souvent moins tolérés et on leur demande de s’exprimer. Quant aux garçons, si on leur accorde plus de temps de parole, qu’on tolère qu’ils prennent plus de place et qu’ils se font plus souvent aidés, leurs émotions, mis à part la colère, sont moins nommées.
Conscientes de ces éléments les EDE proposent aux enfants des jeux, livres et jouets non-genrés et sont attentives à leur comportement et à leurs interactions. Par exemple, nous essayons de choisir les mots que nous utilisons, d’utiliser les appellation masculine et féminine lors d’histoires ou des jeux avec les enfants.
L’EDE favorise le dialogue sur ce sujet sans émettre de jugement. Les espaces ont été organisés avec des couleurs neutres et les coins jeux pensés afin de favoriser les déplacements et le « mélange » des jeux communément attribués eux filles ou aux garçons. L’EDE remet en question son attitude face à l’enfant et son genre, est attentive à ses réflexes sexistes et favoriser les activités mixtes pour que l’enfant se sente reconnu en tant que personne, indépendamment de son genre.